Arica sera notre dernière escale chilienne continentale, (nous serons de nouveau au Chili lorsque nous visiterons l’île de Pâques).
Ce petit port, se situe à l’extrême Nord du Chili à un peu plus de 10 km de la frontière péruvienne.
Pendant les deux derniers siècles, que ce soit par des revendications territoriales ou à la suite de référendums de la population, Arica n’a cessé de basculer entre Pérou et Chili.
Ce petit port, même si son centre ville est agréable, n’offre pas d’intérêt majeur en soi.

Arica est au pied d’une colline de plus de 100 m de haut, appellée Morro qui servait de point de défense de la ville AU XVIII et XIX ème siècle.
La statue représente le capitaine O’Higgins qui a lutté contre les espagnols, pour l’indépendance du Chili.

Sur le port, le musée de la marine, toujours avec une architecture néo classique.
La seule singularité est la toute petite cathédrale Saint Marc, dont l’architecte fut Gustave Eiffel.

Bref sympa, mais pas de quoi passer une journée complète.
Nous prenons un taxi pour visiter les environs, qui sont eux très intéressants au niveau géographique et archéologique, les deux étant intimement liés.
Arica se situe à la bordure de l’immense désert de l’atacama, un des plus secs du monde, avec dans certains endroits, pas de pluie depuis 40 ans.
Mais Arica est aussi au débouché de la vallée de la Lluta où le Rio du même nom qui est alimenté par les glaciers andins, se jette dans le pacifique.
Cela a permis à l’homme de s’installer dans cette région depuis des milliers d’années.
Notre excursion débute par la montée au sommet du Morro pour quelques point de vues sur Arica et son port.

Au sommet du Morro on trouve un Christ comme à Rio mais beaucoup plus petit.

Evelyne, Danielle et Fabiola notre guide et chauffeur de taxi, se prennent pour le Christ.

Vue générale du port et ci-dessous gros plan sur le port de pêche


Puis nous prenons la direction de la vallée de la Lluta. On découvre une succession de plantations fruitières de papayes, mangues, grenades, bananes, figues… Une vraie vallée de cocagne !


Un colibri en position stationnaire, s’abreuve.

Dès que l’on quitte la vallée on est aux portes de désert de l’acatama
Nous nous dirigeons vers le village de poconchille à 30 km de Arica. En cours de route nous visitons le musée San Miguel de Azapa, spécialisé sur la culture précolombienne et sur les anciennes tribus chincheros qui vivaient là plus de 5000 ans avant JC.
Ces tribus enterraient leurs morts momifiés dans ce désert ce qui a assuré une conservation exceptionnelle des corps.
Le musée présente toutes sortes d’objets de la vie courante de cette civilisation au cours des siècles, et bien sûr les fameuses momies.

Devant le musée une exposition de nombreux mortiers retrouvés dans la région, qui servaient à faire de la farine de riz.

Une momie d’enfant estimée à-5000 ans avant JC. L’état de conservation de la jambe et du pied est impressionnant. Sur la tête on trouve souvent des masques mortuaires

Les momies étaient enfermées dans ces espèces de sacs


Nous visitons la jolie église de San jeronimo à Poconchile.

Derrière l’église un petit cimetière
Puis déjeuner tout simple d’un délicieux empenada (chausson fourré à la viande et aux légumes) et d’une salade de crudité.


Nous continuons notre chemin pour découvrir d’autres vestiges des civilisations precolombiennes.
Ce sont des geoglyphes, à savoir des dessins faits à même le sol, et qui ne se détériorent pas dans ce milieu extrêmement sec.
Au Pérou les plus connus sont les lignes de Nazca et ici il y aurait plus de 11000 dessins.
Ceux que nous voyons dateraient de 1200 ans avant JC.

J’ai fait une vue générale des geoglyphes de loin, pour avoir une échelle par rapport à la montagne.
Les images dessous sont prises au zoom.



Nous rentrons sur Arica, on a juste le temps de passer chez le coiffeur, avant de remonter sur le bateau.

Je n’ai jamais eu de coupe aussi rapide, moins de 10 minutes. J’avais l’impression d’être un mouton que l’on était en train de tondre.

Mon ami Jean Marie à même le temps de se faire tailler les moustaches…

… Et lapinou les poils des oreilles.
Et pour finir, la petite citation du jour de Pablo Neruda:
Celui qui ne connaît pas les forêts chiliennes, ne connaît pas la planète.
Eh bien pour nous qui ne connaissons pas les forêts chiliennes, cela nous laisse de belles perspectives de voyage pour connaître la planète.
