21 Février : Hanga Roa – Île de Pâques (Chili)

Ce matin nous arrivons dans une des îles les plus isolées du monde: L’île de Pâques qui se trouve à plus de 2000 kilomètres à l’est de l’île Pitcairn, et 3500 km des côtes chiliennes où nous étions il y a un peu plus d’une semaine.

Evelyne et moi même, nous rêvions depuis longtemps de ce lieu mythique avec ses statues géantes, perdu au milieu du pacifique… et ce matin, le rêve est à portée de vue, juste 500 m qui nous sépare du rivage.

Mais aujourd’hui le rêve aurait pu se briser compte tenu des conditions météo, pluie, bourrasques de vent, et vagues énormes que l’on voit exploser sur le rivage depuis notre balcon.

Nous savions qu’il arrivait souvent que les débarquements à l’île de Pâques soient annulés, alors on s’était préparé à cette idée pour ne pas être déçu le cas échéant.

On attend… On voit des chaloupes qui font des essais à vide, qui partent et qui reviennent, le bateau manœuvre pour offrir un maximum de protection au vent.

Bref le commandant finalement donne son accord pour le débarquement, mais en prenant un maximum de sécurité.

Une passagère malgré le professionnalisme de l’équipage est déstabilisée par une vague, et glisse entre le navire et la chaloupe.

Elle est rattrapée par 2 marins, tandis que les autres s’assurent que la chaloupe ne cogne pas contre le bateau.

Bref, elle est extraite de ce mauvais pas, qui va lui valoir un passage pour contrôle au petit hôpital de l’île.

Au final on ne sort qu’après plus de 3 heures d’attente, mais le commandant prend la décision de retarder le départ du soir pour nous laisser le temps de visiter l’île.

En attendant les chaloupes on voit du pont un requin baleine rôder près du bateau.

Arrivés à terre, l’excursion prévue en minibus, nous permet de faire le tour de l’île et de découvrir les 5 principaux sites de statues Moaï.

En dehors de la spécificités liée aux statues, l’île elle même est magnifique.C’est une succession de paysages verdoyants (260 jours de pluie par an) dominés par 3 volcans, et un littoral sauvage et déchiqueté.

Et partout on aperçoit les silhouettes des Moaïs.Ces Moaïs de 3 à 9 mètres de haut, coiffés d’une sorte de chapeau ont été édifiés entre le XIII et XVeme siècle par un des 15 clans qui vivaient sur l’île.

Il en existe près de 1000 sur toute l’île.

Les Moaïs étaient installés sur des plate-formes appelées ahu.

On pense que ces statues étaient liés au culte des ancêtres.

Aujourd’hui on est certain de l’origine polynésienne des habitants qui ont construits ces statues.

Ce que l’on ne sait toujours pas c’est comment ont été transportés ces statues de la carrière aux différents lieux, puisqu’il n’y avait pas assez d’arbres au tronc suffisamment résistant pour les faire rouler.

Le mystère reste entier.

Le site d’Anakena près d’une grande plage.

Autre vue du site plus élargie du site d’Anakena.

Le site de Ahu Tongariki que nous découvrons ensuite est encore plus impressionnant .

C’est le plus grand ahu (Plate-forme) de l’île, qui supporte 15 Moaïs de tailles différentes.

On continue vers le site de Rano à Raraku, le plus vaste et le plus intéressant car non restauré.

Ce site est situé près de la carrière où ont été sculptés les Moaïs

Premier panorama à partir de Rano a Raraku. Sur la droite de la photo, juste sur la falaise on devine les 15 Moaïs de Ahu Tongariki

Les Moaïs sont répartis partout sur le site, certains debout, d’autres couchés voire brisés, soit par l’action de séismes, soit par la destruction dans le cadre de guerres claniques.

Les Moaïs des tribus vaincues étaient renversés.

Lapinou ne pouvait pas louper ce spectacle exceptionnel.

Voilà le plus grand Moai en cours d’extraction de la carrière (Au milieu de la photo, perpendiculaire à la carrière)

Un autre Moaï abandonné en cours de sculpture.

Puis nous nous arrêtons sur le site de Ahu Akivi. C’est le seul Ahu où les Moaïs sont tournés face à la mer, alors que tous les autres sont tournés face à l’île, comme pour la protéger.