24 Février : Transit vers les îles Pitcairn

Notre navigation nous fait passer aujourd’hui aux îles Pitcairn, 5 toutes petites îles (47 km² en tout), mais qui sont surtout connues l’endroit où se sont établis les mutinés du Bounty (du moins ceux qui ont survécu).

Les îles Pitcairn sont les premières des îles qui font partie de la Polynésie. (En venant de l’est)

Un petit rappel de l’histoire que j’ai découverte lors de la conférence d’hier:

Le bounty (pas le bâtonnet glacé à la noix de coco), part en 1787 avec 46 hommes, pour aller chercher à Tahiti des arbres à pain, destinés à être plantés dans les territoires britanniques au Caraïbes, le but étant de pouvoir nourrir les esclaves de ces colonies.

Une idée du parcours du Bounty en Polynésie

Le moins que l’on puisse dire est que le voyage vers Tahiti se passe mal.

Ils n’arrivent pas à passer par le cap Horn, ils font un grand détour pour passer par le cap de bon espérance, ilet après 1 an de tribulation, ils arrivent à Tahiti. (Trajet rouge sur la carte).

5 mois de belles vie sur place mais il faut repartir et là tout se gâte.

Une partie de l’équipage veut rester à Tahiti, une mutinerie se déclenche sur le bateau, le capitaine et 16 hommes qui lui sont fidèles sont abandonnés sur une chaloupe avec un peu d’eau et de nourriture. (sur la carte la mutinerie se déclenche à Tofua, le parcours vert est celui des marins abandonnés et recueillis (Ils partent vers l’Angleterre)

Les mutins (Trajet jaune) repartent vers Tahiti.

Quelques un y restent (mauvais choix, ils se feront arrêtés plus tard par les britanniques et seront jugés et certains pendre).

Les autres repartent avec quelques tahitiens et tahitiennes, aboutissent dans les pitcairn, brûlent le bateau et s’installent.

Quelques habitations éparses sur l’île.

Les quelques 50 personnes qui vivent aujourd’hui à Pitcairn sont majoritairement des descendants des mutins.

Il n’est pas question de descendre, c’est l’inverse qui se passe.On voit arriver une grosse barque, avec une trentaine d’habitants soit 60% de la population de l’île.

Le reste de la barque est chargée de tee shirt et polos, pure coton, made in Haïti, et plein d’autres articles, bois sculptés en forme de requins et de baleines.

On se croirait aux galeries Lafayette au moment de Noël, c’est la foule difficile d’approcher.

Je tente sans succès une manœuvre de desengorgement en parlant haut et fort, de la présence d’une baleine sur l’autre bord, rien n’y fait l’appât du colifichet est trop grand.

J’ai du reste perdu Evelyne qui s’est évaporée avec une poignée de dollars.

Pour ma part je prend quelques photos, plus pour avoir un souvenir du lieu que pour l’intérêt du paysage.

Il faut jouer des coudes, pour pouvoir prendre des photos à partir du pont.

Et puis je préfère garder un œil sur les descendants des mutins, je me méfie de l’atavisme moi !!!

Imaginez que l’envie leur prenne de prendre contrôle du navire !

Que ce soit eux qui nous débarquent… J’ai peur de vite m’ennuyer là bas.

Bon si vous n’avez plus de nouvelles de moi, vous savez au moins ou je suis.

Si vous passez par là, venez me voir, j’arriverai bien à vous vendre quelque chose.

Au pire je vous fourguerai Lapinou.

Allez à bientôt les amis.

Ps: Ils sont bien repartis, la barque allégée des souvenirs, les poches remplies de Dollars.

En milieu de journée, on reprend la route vers Tahiti qu’on atteindra dans 3 jours.

La citation du jour:

« Vous ne parviendrez jamais à traverser la mer en restant là, debout, à fixer l’eau »

Rabindranah Tagore