16 Avril – 22 avril: De Suez à Reims. Épilogue.

Il n’est pas peu fier lapinou…

Alors que nous avons rejoint Marseille, après 4 dernières journées de navigation sur une mer méditerranée très houleuse depuis Suez, le voilà qu’il reçoit le seul diplôme de sa vie, son diplôme de tour-mondiste.

Son diplôme c’est un peu comme sa carotte, il ne veut pas le lâcher.

Et puis il regarde avec perplexité le tracé de notre voyage.

Depuis le début du voyage il pensait qu’on allait tomber dans le vide quand on atteindrait un bout de la carte.

Là il en convient, on est arrivé à Marseille en passant par l’autre côté de la carte, la terre est ronde…

Où du moins me dit il, elle est au moins cylindrique.

Il voudrait que je lui fasse faire le même voyage en passant par les pôles, et là il pourrait concéder qu’elle est sphérique.

Il abuse Lapinou. Il va bientôt me demander d’aller sur la lune pour vérifier qu’elle tourne.

Non, il ne veut pas vérifier ça. De toute façon il pense qu’elle ne tourne pas rond la terre, vet il m’en donne la preuve:

« Quand on est parti, il n’y avait pas de train parceque c’était la grève, on revient il n’y a pas de train à cause d’un sale virus. C’est ça un monde qui tourne rond? »

Il est un peu pessimiste Lapinou ou du moins un peu réducteur dans sa vision des choses.

Je lui rappelle qu’au cours de ces 109 derniers jours ou du moins pendant les 70 premiers jours, on a découvert des paysages sublimes, des civilisations d’une grande richesse et des cultures fabuleuses.

C’est vrai on aurait aimé découvrir de la même façon l’Australie, l’Indonésie et quelques escales au sud de l’Inde, mais un virus en a décidé autrement.

En quelques jours, chaque pays s’est renfermé sur lui même, et nous nous sommes retrouvés dans ce bateau sécurisé et sain, qu’aucun port ne voulait recevoir et qui a continué sa route tant bien que mal, mais au final pas si mal que ça.

Nous avons connu quelques incertitudes sur notre trajet, mais pas de réelles inquiétudes.

Rien ne s’est passé vraiment comme on l’avait imaginé, on a eu des imprévus jusqu’à notre retour à Reims, car le débarquement a été compliqué.

On nous a changé par 3 fois nos horaires et nos conditions de débarquement en fonction des directives portuaires, ce qui nous a obligé à trouver des plans B et C. Pour une situation exceptionnelle d’une telle ampleur, il faut bien concéder un peu de souplesse.

Arrivés à Marseille c’est par petits groupes de 5 à 20 personnes que nous sortons du bateau et sommes convoyés hors du port par la police, au final à la gare Saint Charles.

Après 40 jours de navigation, nous mettons pied à terre. On descend du bateau vraiment au compte gouttes.

Bon on triche un peu, c’est nos bagages et ceux de Danièle et Jean Marie, qui n’habitent pas loin de Reims.

Le train part, un peu d’émotion quand nous passons devant notre navire.

Un retour en respectant la distanciation sociale

Enfin ce voyage à été l’occasion de une belle aventure humaine, notamment au sein du groupe des amis du monde.

Nous avons développé de réelles amitiés qui vont perdurer, nous en sommes certains.

Alors au final et Lapinou accepte d’en convenir, Evelyne et moi même ne regrettons pas une seconde, ce voyage extra-ordinaire dans tous les sens du terme, comme aimait les imaginer un certain Jules Vernes, dont je vous avais parlé dans un article précédent.

La boucle est ainsi bouclée.

Prenez soin de vous, prenons soin de nous.

Evelyne et Thierry.. Et bien sûr lapinou dans le rôle de l’empêcheur de tourner en rond.

4 commentaires sur « 16 Avril – 22 avril: De Suez à Reims. Épilogue. »

  1. Merci de nous avoir fait rêver au cours de ce magnifique tour du monde ! Nous vous avons suivis de port en port, avons découvert avec vous grâce aux récits détaillés de Thierry, avons stressé quand nous étions sans nouvelles, ou quand personne ne voulait de votre bateau…bref, c’était une sacrée aventure et nous attendons avec impatience le récit vivant…quand nous pourrons enfin sortir de ce confinement !

    J’aime

Laisser un commentaire