Inde & Népal: 9-10 Janvier- Varanasi (Bénarès)

Ils ne tiennent plus en place mes humains, me voilà ce matin de nouveau embarqué dans l’avion, direction Varanasi que l’on connaît mieux sous le nom de Bénarès.

Du coup, en tant que lapinou clandestin j’ai encore droit un petit tour cloîtré dans le sac à dos fermé. Mais bon, tant que je voyage je  suis un  lapinou heureux.

Avant d’arriver à Varanasi, on s’arrête à Sarnath, une petite ville réputée pour être le lieu où Bouddha à prononcé son  premier sermon.

On s’arrête rapidement dans un temple moderne qui rappelle cet événement. Le vrai point d’intérêt  du site est l’énorme stupa qui date du début du 6e siècle et qui serait l’endroit précis où Bouddha aurait prononcé son sermon.  (Le stupa est un tumulus qui peut éventuellement contenir des reliques du Bouddha ou d’autres saints de la religion bouddhique) .

Nous faisons notre premier arrêt  culturel mais surtout commercial dans un magasin de soie.

Le principe est toujours le même, avec une démonstration du tissage sur un métier ancien suivi de présentations d’articles divers certainement fabriqués avec des méthodes plus modernes.

Pour ma part je m’essaie au métier à tisser,  Évelyne en profite pour acheter quelques  housses de coussins et   Thierry fait le pitre et se cache (sans grand succès) pour qu’Evelyne ne vienne pas le chercher pour payer.

Nous arrivons enfin à Varanasi où nous prenons un pousse pousse  pour aller dans un quartier à proximité du Gange.

Nous sommes impressionnés par la dextérité de notre chauffeur et sa force physique pour nous amener à bon port au milieu d’une circulation chaotique.

J’avoue que parfois j’ai eu un peu chaud aux oreilles.

Pour la suite de l’histoire, je préfère laisser mon humain reprendre la plume car j’avoue que tout ce que j’ai pu voir dépasse ma capacité de compréhension.

Pendant une quinzaine de minutes nous marchons dans les rues  de Varanasi où nous nous frayons un chemin dans la foule, en évitant motos, pousse pousses, tuk tuks se faufilant dans un bruit assourdissant de klaxons.

Et subitement vient ce moment magique où se découvre le Ganqe que nous surplombons.  En cette fin d’après midi le fleuve se teinte de reflets argentés.

De larges escaliers (Les ghats) nous mènent au quai où les pèlerins s’installent sur des gradins pour assister aux prières du soir.

Beaucoup d’autres, comme nous, prennent des bateaux pour assister à la cérémonie à partir du fleuve.

Ainsi, une multitude de bateaux se dirigent en même temps devant l’estrade où la prière va être conduite par des prêtres hindous.

Alors que nous remontons le Gange vers le lieu de célébration, nous passons devant un endroit où l’on procède aux crémations jour et nuit.

Sur le quai sont déposés quelques corps qui viennent d’être purifiés en étant immergés dans l’eau  en attendant de pouvoir être confiés au feu des bûchers.

Puis l’on arrive à destination. Les bateaux s’imbriquent les uns dans  les autres et s’immobilisent le temps de la prière.

Parfois la foule reprend en coeur les chants des prêtres. On ne peut qu’être ému par cette ferveur collective. Pendant la prière, des prêtres passent de bateau en bateau pour bénir les fidèles.

À la fin de la prière les moteurs se mettent en marche, les bateaux s’écartent les uns des autres et nous repartons vers notre point d’embarquement.

Des bougies sur des petites cupules flottantes sont allumées pour chacun d’entre nous. Nous les déposons délicatement sur le fleuve en faisant un vœu que nous confions au Gange.

Ce fut un moment un hors du temps où l’on se laisse emporter par ce mysticisme collectif…. Quelque chose de très fort que l’on n’oubliera jamais.

Après une courte nuit, nous repartons avant le lever de soleil sur les berges du Gange pour assister au bain rituel des pèlerins. Quand nous arrivons, un brouillard dense rend la scène des pèlerins à la sortie de leur bain  complètement irréelle, voire fantastique.

Bon, je viens de lire ce que vient de raconte mon humain,  ça me fait quelque chose, j’ai envie de méditer moi aussi !!!!

Mais trêve de spiritualité, il faut que je reprenne la plume pour raconter la suite du voyage

Nous visitons un petit temple avec une grande maquette en marbre blanc de la carte de l’Inde en relief, puis nous passons par le quartier de l’université avant de faire plus de 8 heures de route pour atteindre Khajuraho, notre prochaine destination.